Conférences organisées par PEA – Pour l’Égalité Animale

Conférences organisées par PEA – Pour l’Égalité Animale

19 Apr 2020

L’association antispéciste PEA – Pour l’Égalité Animale organise une série de conférences en ligne sur des questions liées à la défense des animaux. Elles abordent les sujets suivants:

 · 22 avr. “La communication militante: rentre-dedans ou diplomate?”, Frédéric Mesguich

 · 24 avr.“Une société post-spéciste?”, Joseph Jaccaz

 · 29 avr. “Droits des animaux: du devoir d’éviter la souffrance non nécessaire à l’egalité animale”, Valéry Giroux

 · 13 mai. “Spécisme et dissonance cognitive”, François Jaquet


Chacune de ces conférences présente un grand intérêt et les intervenants sont des experts dans leurs domaines respectifs. Nous recommandons particulièrement la conférence suivante du fait de son alignement avec le travail effectué par Éthique Animale:

 · 6 mai. “La souffrance des animaux sauvages n’est pas une fatalité”, Axelle Playoust-Braure

Vous trouverez ci-dessous les informations relatives à la conférence telles que présentées par la page Facebook de PEA relayant l’événement :

L’immense majorité des animaux vivant sur cette terre sont sauvages. Nombre d’entre eux sont régulièrement exposés à diverses sources naturelles de souffrance (intempéries, famine, sécheresse, blessures, maladies, etc.). L’éthique antispéciste implique une considération morale des intérêts de tous les êtres sentients, y compris ceux qui ne souffrent pas de notre fait, ceux dont l’espèce n’est pas en voie de disparition, ceux qui sont très éloignés de nous phylogénétiquement. La souffrance fait mal, que l’on soit humain-e, élevé-e ou sauvage. Comme pour tout être sentient, ce qui arrive aux animaux sauvages importe, car cela leur importe à eux.

Nous sommes déjà nombreux-ses à venir ponctuellement en aide à des animaux sauvages en difficulté. Mais l’idée d’organiser une assistance plus systématique aux animaux vivant dans la nature semble pour beaucoup trop compliquée, trop ambitieuse, voire impossible. Il est vrai que les pistes de solution ne sont pas immédiatement appréhendables, que nous faisons face à beaucoup d’incertitudes. En dépit de ces difficultés, un rassemblement de moyens et de volontés se met en place depuis quelques années, connu sous le nom de mouvement WAW (wild animal welfare) ou RWAS (reducing wild animal suffering).

Par une présentation du travail mené par les principales organisations composant ce mouvement (Animal Ethics, Rethink Priorities, Wild Animal Initiative), mon objectif sera de montrer que la souffrance des animaux sauvages n’est pas une fatalité. Nous pouvons, par exemple, accroître nos connaissances sur la sentience et les conditions de vie des animaux sauvages, en bâtissant des alliances avec les disciplines scientifiques pertinentes ; développer un champ disciplinaire consacré à ces questions (la biologie du bien-être) ; évaluer l’efficacité des programmes d’assistance déjà existants, les améliorer et les généraliser lorsque cela est pertinent, etc. Comme pour d’autres sujets de préoccupation, par exemple la santé humaine, nous avons plus de questions que de certitudes ; cela ne doit pas nous empêcher d’avancer. Le chantier est immense, mais nous pouvons d’ors et déjà l’investir.

Axelle Playoust-Braure est titulaire d’un master en sociologie et études féministes, obtenu à l’Université du Québec à Montréal, et se forme actuellement au journalisme scientifique à l’ESJ Lille. Elle est également co-rédactrice en chef de L’Amorce, revue en ligne contre le spécisme, membre du conseil d’administration d’OPIS (Organisation for the prevention of intense suffering) et co-auteure de “Solidarité animale. Défaire la société spéciste” (La Découverte, 2020).