Les exploitations porcines

Les exploitations porcines

Aujourd’hui, la plupart des porcs sont élevés dans des exploitations industrielles. En Europe et le Canada, cette méthode d’élevage des porcs est dominante depuis des dizaines d’années. Mais ces derniers temps, l’élevage porcin croît également de manière considérable en Chine, où l’on estime qu’est abattue près de la moitié des porcs tués dans le monde1.

Afin de produire des quantités suffisantes de viande de porc et répondre ainsi à la demande des consommateurs, les exploitations agricoles actuelles privilégient un élevage porcin intensif, tout en occupant le moins d’espace possible. La vie des porcs se résume alors à une souffrance continue du fait des conditions dans lesquelles ils doivent vivre. Nous allons voir quelles sont ces conditions.

Il existe une différence entre les élevages en cycle fermé (où l’ensemble du processus de production est effectué dans la même unité industrielle), et ceux où les étapes de reproduction, de post-sevrage et de croissance finale (que les éleveurs appellent « l’engraissement ») sont réalisées dans différents endroits, entre lesquels les animaux doivent être transportés.

Nous décrivons ci-dessous chaque étape de l’élevage porcin, chacune pouvant donc être assurée par divers établissements.

La gestation

Les truies destinées à la reproduction sont gardées enfermées dans des cases individuelles pendant la durée de gestation, qui est d’environ 114 jours (soit à peu près quatre mois). Ces cases sont en métal et généralement équipées de caillebotis au sol. Les zones de gestation peuvent comprendre deux espaces : une « zone de saillie », où les truies et les cochettes sont fécondées, habituellement par insémination artificielle, et un espace où celles-ci, désormais gestantes, vivront leur gestation jusqu’à environ une semaine avant l’accouchement. Le sperme est en général acheté auprès d’entreprises d’amélioration génétique des porcs, qui sélectionnent des verrats de choix pour obtenir leur semence — pour se faire, on utilise souvent une « fausse truie ».

Ces stalles individuelles sont extrêmement étroites : à peine plus grandes que les animaux eux-mêmes. Par conséquent, en plus d’être privées d’activité physique, les truies peuvent à peine se mouvoir. Elles ne peuvent pas se retourner, et il leur est même difficile de s’allonger ou se lever ; elles ne peuvent littéralement rien faire si ce n’est avancer ou reculer, et encore. Leur manque total d’espace nuit également à leurs muscles, leurs articulations et leurs os, ou plus généralement à leur santé. Elles peuvent alors souffrir d’impotence, ou encore de problèmes cardio-vasculaires. En outre, vivre dans des cases si étroites et restreintes entraîne souvent chez ces animaux des blessures, à force de frottement contre le métal. Ils sont également privés de tout contact social. La plupart des truies sont enfermées de cette manière durant toute leur gestation. Comme nous le verrons plus bas, cela peut engendrer chez elles un ennui extrême et un stress important2.

L’utilisation de cases de gestation dans l’Union européenne cesse progressivement grâce à des lois mises en application, mais elles sont toujours fréquemment utilisées dans le reste du monde.

Dans d’autres cas, les truies sont logées en groupes. Ainsi, elles souffrent moins d’ennui et de manque d’interaction sociale, et elles peuvent se déplacer un peu plus. Cependant, les conditions dans ces cases restent une source majeure de souffrance et de frustration pour elles : elles vivent dans un environnement surpeuplé et peu stimulant dans lequel elles ne peuvent s’adonner à leurs activités naturelles. Ces cases sont également souvent insalubres. Résultat, il est assez fréquent que les truies s’attaquent entre elles. Cela arrive en particulier lorsqu’il est question de nourriture ; les animaux peuvent alors être blessés et souffrir de stress. Certains peuvent même ne pas avoir suffisamment de nourriture et donc souffrir de faim3.

La maternité

Peu avant l’accouchement, les truies sont déménagées des stalles de gestation pour être placées dans des cases de maternité, dans lesquelles elles mettront bas. Il existe certaines exploitations où les porcelets naissent dans des petites cabanes en plein air4. Cependant, dans la plupart des cas, la mise bas se fait dans des cases de maternité comparables à celles dans lesquelles les truies étaient précédemment, à l’exception près qu’elles disposent désormais de petits emplacements supplémentaires sur le côté pour accueillir les porcelets. Lorsqu’elles sont déplacées d’une stalle à l’autre, les truies sont souvent confrontées à la violence des éleveurs, car elles refusent de retourner dans une prison tout aussi atroce que les précédentes.

Dans les cases de mise bas, les truies ont tellement peu d’espace qu’elles peuvent accidentellement écraser leurs petits5. Pour empêcher cela, les cases sont conçues de manière à ce que les truies ne puissent ni bouger ni se retourner. Elles sont fondamentalement identiques aux stalles dans lesquelles les truies ne peuvent que se lever et s’allonger avec difficulté. Le sol est entièrement constitué de caillebotis, à l’exception du petit espace dédié aux porcelets. Ces derniers vivront dans cet espace jusqu’à ce qu’ils soient sevrés, c’est-à-dire environ 21-25 jours plus tard. En temps normal, les porcelets devraient rester près de leur mère pendant plusieurs mois. Après le sevrage, ils sont envoyés en post-sevrage.

Les truies sont quant à elles renvoyées vers les zones de saillie où elles seront à nouveau fécondées. En moyenne, elles peuvent mettre bas plus de deux fois par an. C’est un cycle qui ne se terminera que lorsqu’elles seront finalement envoyées à l’abattoir6. Cela arrive généralement vers l’âge de trois ans, alors qu’elles pourraient atteindre l’âge de quinze ans, voire plus si leur vie était respectée (elles ont une espérance de vie comparable à celle des chiens).

Le transfert vers la zone « d’engraissement »

Une fois sevrés, les porcelets sont transportés vers la zone de post-sevrage où ils gagneront du poids. Ils seront ensuite envoyés vers la zone d’engraissement, vers l’âge de 70 jours.

L’engraissement

Les porcelets resteront dans la zone d’engraissement jusqu’à ce qu’ils soient assez gros pour être emmenés à l’abattoir. L’énorme majorité de ces animaux passe le reste de leur vie à l’intérieur, sans jamais voir la lumière du jour (il en est de même pour ceux qui sont nés dans les cabanes en plein air). Si certains d’entre eux ont la chance d’avoir de la paille, ce n’est pas le cas de tous : parfois les systèmes de nettoyage de l’exploitation ne le permettent pas. Les porcs seront finalement tués avant même d’avoir atteint les quatre mois pour ceux qui sont élevés pour leur viande de cochon de lait, et à environ sept mois pour ceux qui sont élevés pour une viande de porc classique.

Survivre dans un endroit souillé

Dans chacune des étapes de la production, les excréments des animaux sont entassés dans des trous en dessous des caillebotis de leur cage. Mais il arrive que ces trous ne soient pas assez profonds pour contenir toutes les déjections, et celles-ci finissent alors par se répandre dans les cages des animaux.

Il existe un mythe selon lequel les porcs sont des animaux très sales ; cela est sûrement dû au fait que ceux-ci, incapables de transpirer, prennent des bains de boue pour se rafraîchir, mais aussi au fait que les humains les ont toujours maintenus dans des conditions insalubres. En vérité, ces animaux sont bien plus propres que ce que l’on croit, et détestent incontestablement vivre dans leurs propres excréments. Malgré tout, ce sont les conditions dans lesquelles ils vivent, et ils n’ont pas d’autre choix que de supporter cette odeur nauséabonde. En effet, la ventilation ne suffit pas à faire la différence et à rafraîchir l’air. Par conséquent, beaucoup de ces animaux souffrent de troubles respiratoires.

La santé mentale et physique des porcs

L’environnement dans lequel vivent les porcs est également propice à la propagation de maladies. En effet, les porcs sont en mauvaise santé du fait des conditions auxquelles ils sont confrontés et de la nourriture de mauvaise qualité qu’on leur donne ; ils souffrent souvent de problèmes digestifs et d’infections urinaires. Bien qu’on leur donne des antibiotiques, ils restent parfois la cible de pandémies telles que la grippe porcine ou la fièvre aphteuse, entre autres.

En cas de pandémie, les animaux sont habituellement abattus en masse. Un animal atteint d’une maladie sera lui aussi généralement tué au lieu d’être soigné. Les porcelets sont tués simplement en frappant leur petite tête contre le mur, le sol ou des barres en métal. Dans bien des cas, les exploitants ne prennent même pas la peine de les tuer et vont simplement les abandonner loin de là où ils sont nourris, les laissant mourir dans l’agonie. Il en est de même pour les porcs victimes d’accidents. Une chercheuse, qui s’est penchée sur les conditions dans lesquelles mouraient les animaux dans les abattoirs et les exploitations agricoles, a mené une enquête sur l’industrie porcine et a écrit ceci :

Les porcs malades ou mutilés étaient généralement traînés jusque dans des allées étroites situées entre les enclos, où on ne leur donnait ni nourriture ni eau, et on les laissait lentement mourir de maladie, de faim et de déshydratation. À la question : « Combien de temps vous laissez ces cochons là ? », un travailleur nous a répondu : « Une semaine ou deux, selon le temps qu’ils mettent à mourir. » Quant aux porcs « euthanasiés », ils étaient souvent battus à mort avec des marteaux ou des verrous baïonnettes. Un employé nous confie : « J’en ai vu certains prendre un marteau et commencer à les tabasser. J’ai vu des porcs avec la tête complètement écrasée se faire jeter dans la zone des morts, et trois jours plus tard, ils respiraient encore. » « Des fois, on les noie ; on mobilise leur tête avec nos pieds, on leur enfonce le tuyau d’eau dans la gorge, et on envoie l’eau jusqu’à ce que ça explose de leurs fesses. », dit un autre. Des milliers de porcelets qui s’étaient coincé les pattes dans les caillebotis au sol étaient abandonnés et mouraient de faim et de déshydratation. Les porcelets en sevrage qui se trouvaient trop près des lampes chauffantes étaient ignorés et mouraient carbonisés. « On les appelle les “côtes de dos de porcelet” ou “les toasts” », nous racontent les employés7.

Beaucoup d’autres ne sont pas tués, mais vivent toute leur vie avec des blessures, des ulcères ou des lésions, telles que des fractures, et sont laissés sans surveillance ; ils sont abandonnés à une souffrance constante.

La tolérance des porcs aux températures élevées est extrêmement faible ; s’il fait très chaud, ils peuvent souffrir de stress thermique, et beaucoup peuvent en mourir. Étant donné qu’ils n’ont ni eau ni boue pour se rafraîchir, ils n’ont aucun moyen d’éviter cela.

La santé mentale de ces animaux est également fortement affectée par leurs mauvaises conditions de vie. Non seulement ils manquent d’espace et sont dans l’incapacité de sortir, mais ils n’ont en plus accès à rien qui pourrait améliorer leur situation, comme de la paille ou d’autres matériaux pour se construire un nid. Ils n’ont également rien d’intéressant à faire et rien à explorer. Les porcs étant des animaux curieux, cela contribue à leur souffrance. Résultat, ils affichent régulièrement des comportements tels que mordre les barres des cages de mise bas, ce qui témoigne de leur frustration, leur ennui et leur état dépressif8.

De douloureuses mutilations

Ces conditions pénibles conduisent les porcelets à afficher un comportement anormal et à se mordre la queue entre eux. Il leur arrive également de mordre le pis de leur mère lorsqu’ils tètent, sans que celle-ci soit capable de les repousser ou de bouger pour éviter cela, car complètement immobilisée dans les cases de mise bas. Pour empêcher cela, on a recours à l’épointage des dents et à la coupe des queues des porcelets, des procédés qui leur provoquent d’intenses douleurs. En outre, les mâles sont castrés. Tout cela est effectué sans anesthésie ni analgésique, ce qui est d’autant plus source d’atroces souffrances9. Leurs oreilles sont également mutilées afin que les porcs soient marqués, et cela leur est extrêmement douloureux.

La fin d’une vie

Un moyen de mettre fin à toute la souffrance de ces animaux est d’arrêter la demande des produits issus de leur exploitation. Certains pourraient penser que l’élevage en plein air pourrait être une solution pour mettre un terme aux maltraitances sur les porcs. Mais il est important de savoir que si certains sévices existant dans les exploitations industrielles ne sont pas reproduits dans ces exploitations en plein air, les porcs y connaissent quand même d’importantes douleurs ; ils sont envoyés à l’abattoir dans des camions où ils souffrent terriblement (comme expliqué dans l’article La route vers l’abattoir). À l’abattoir, ils sont soumis à l’électronarcose (ce qui consiste à envoyer une décharge électrique au niveau de la tête à l’aide de pinces électriques), aux chambres à gaz, ou ils sont accrochés tête en bas avant d’être ouverts au moyen d’un couteau, et se vident de leur sang jusqu’à la mort. C’est donc douloureusement et très jeunes que les porcs sont arrachés à la vie.


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Annotations

1 Organisation des Nations Unies pour l’alimentation et l’agriulture (2020) “Élevage primarie”, FAOSTAT [consulté le 4 janvier 2020].

2 Rushen, J. & Passillé, A. M. B. D. (1992) “The scientific assessment of the impact of housing on animal welfare: A critical review”, Canadian Journal of Animal Science, 72, pp. 721-743. Wemelsfelder, F. (2005) “Animal boredom: Understanding the tedium of confined lives”, dans McMillan, F. (ed.) Mental health and well-being in animals, Oxford: Blackwell, pp. 77-91. Candiani, D.; Salamano, G.; Mellia, E.; Doglione, L.; Bruno, R.; Toussaint, M. & Gruys, E. (2008) “A combination of behavioral and physiological indicators for assessing pig welfare on the farm”, Journal of Applied Animal Welfare Science, 11, pp. 1-13. Wemelsfelder, F.; Hunter, A. E.; Paul, E. S. & Lawrence, A. B. (2012) “Assessing pig body language: Agreement and consistency between pig farmers, veterinarians, and animal activists”, Journal of Animal Science, 90, pp. 3652-3665.

3 Voir par exemple ce qui concerne les stalles et les cages de maternité des truies : Anil, L.; Anil, S. S. & Deen, J. (2002) “Relationship between postural behaviour and gestation stall dimensions in relation to sow size”, Applied Animal Behaviour Science, 77, p. 173. Bracke, M. B. M.; Metz, J. H. M.; Spruijt, B. M. & Dijkhuizen, A. A. (1999) “Overall welfare assessment of pregnant sow housing systems based on interviews with experts”, Netherlands Journal of Agricultural Science, 47, pp. 93-104. Marchant, J. N. & Broom, D. M. (1996) “Effects of dry sow housing conditions on muscle weight and bone strength”, Animal Science, 62, pp. 105-113. McGlone, J. J.; Vines, B.; Rudine, A. C. & DuBois, P. (2004) “The physical size of gestating sows”, Journal of Animal Science, 82, pp. 2421-2427. Salak-Johnson, J. L.; Niekamp, S. R.; Rodriguez-Zas, S. L.; Ellis, M. & Curtis, S. E. (2007) “Space allowance for dry, pregnant sows in pens: Body condition, skin lesions, and performance”, Journal of Animal Science, 85, pp. 1758-1769.

4 Edwards, S. A.; Smith, W. J.; Fordyce, C. & MacMenemy, F. (1994) “An analysis of the causes of piglet mortality in a breeding herd kept outdoors”, Veterinary Record, 135, pp. 324-327.

5 Marchant, J. N.; Rudd, A. R.; Mendl, M. T.; Broom, D. M.; Meredith, M. J.; Corning, S. & Simmins, P. H. (2000) “Timing and causes of piglet mortality in alternative and conventional farrowing systems”, Veterinary Record, 147, pp. 209-214.

6 Dagorn, J. & Aumaitre, A. (1979) “Sow culling; reasons for and effect on productivity”, Livestock Production Science, 6, pp. 167-177.

7 Eisnitz, G. (1997) Slaughterhouse: The shocking story of greed, neglect, and inhumane treatment inside the U.S. meat industry, Amherst: Prometheus.

8 Blackshaw, J. K., & McVeigh, J. F. (1985) “Stereotype behaviour in sows and gilts housed in stalls, tethers, and groups”, dans Fox, M. W. & Mickley, L. D. Advances in Animal Welfare Science 1984, Dordrecht: Springer, pp. 163-174. Lawrence, A. B. & Terlouw, E. (1993) “A review of behavioral factors involved in the development and continued performance of stereotypic behaviors in pigs”, Journal of Animal Science, 71, pp. 2815-2825. Cronin, G. M.; Smith, J. A.; Hodge, F. M. & Hemsworth, P. H. (1994) “The behaviour of primiparous sows around farrowing in response to restraint and straw bedding”, Applied Animal Behaviour Science, 39, pp. 269-280. McGlone, J. J.; Borell, E. H. von; Deen, J.; Johnson, A. K.; Levis, D. G.; Meunier-Salaün, M.; Morrow, J.; Reeves, D.; Salak-Johnson, J. L. & Sundberg, P. L. (2004) “Review: Compilation of the scientific literature comparing housing systems for gestating sows and gilts using measures of physiology, behavior, performance, and health”, The Professional Animal Scientist, 20, 105-117.

9 Brown, J. M. E.; Edwards, S. A.; Smith, W. J.; Thompson, E. & Duncan, J. (1996) “Welfare and production implications of teeth clipping and iron injection of piglets in outdoor systems in Scotland”, Preventive Veterinary Medicine, 27, pp. 95-105. White, R. C.; DeShazer, J. A.; Tressler, C. J.; Borches, G. M.; Davey, S.; Waninge A.; Parkhust, A. M.; Milanuk, M. J. & Clems, E. I. (1995) “Vocalization and physiological response of pigs during castration with and without anesthetic”, Journal of Animal Science, 73, pp. 381-386. McGlone, J. J.; Nicholson, R. I.; Hellman, J. M. & Herzog, D. N. (1993) “The development of pain in young pigs associated with castration and attempts to prevent castration induced behavioral changes”, Journal of Animal Science, 71, pp. 1441-1446.